Libérons la culture pour cultiver la liberté
by Ploum.net (billets en français uniquement) 23 Jan '23
by Ploum.net (billets en français uniquement) 23 Jan '23
23 Jan '23
LIBÉRONS LA CULTURE POUR CULTIVER LA LIBERTÉ
by Ploum on 2023-01-23
https://ploum.net/2023-01-23-culture-libre-toulouse.html
> Cette conférence a été donnée le 19 novembre 2022 à Toulouse dans le
cadre du Capitole du Libre.
> Le texte est ma base de travail et ne reprend pas les nombreuses
improvisations et disgressions inhérentes à chaque One Ploum Show.
Visionner la conférence en vidéo (56 minutes)
https://invidious.fdn.fr/watch?v=YiwEcCK_lQU
> Attention ! Cette conréfence n’est pas une conréfence sur le cyclimse.
Merci de votre compréhension.
Qui d’entre vous a compris cette référence à « La classe américaine » ?
Ça me fait plaisir d’être là. Je suis content de vous voir. On va manger
des chips. Quoi ? C’est tout ce que ça vous fait quand je vous dis qu’on
va manger des chips ?
Sérieusement, je suis très content d’être là parmi vous. Je me sens dans
mon élément. J’ai fréquenté le monde de l’industrie, celui des startups,
de l’académique et même un peu de la finance. Mais il n’y a que parmi
les libristes que je me sens chez moi. Parce que nous partageons la même
culture. Parce que nous sommes d’accord sur le fait que Vim est bien
meilleur qu’Emacs. (non, pas les tomates !)
La culture c’est ça : des références qui font qu’on se comprend, qu’on
exprime une certaine complicité. Un des moments forts de mon mariage a
été de montrer « La cité de la peur » à mon épouse. Elle n’a pas adoré
le film. Bof. Mais nous avons étendu notre vocabulaire commun.
— J’ai faim ! J’ai faim ! J’ai faim !
— On peut se tutoyer ? T’es lourd !
("oui, mais j’ai quand même faim" répond quelqu’un du public)
La culture, c’est ça : une extension du vocabulaire. Il y’a des
programmeurs dans la salle ? Et bien la langue, comme le français en ce
moment, correspond au langage de programmation. La culture correspond
aux bibliothèques. Langage et bibliothèque. La bibliothèque est la
culture. Les mots sont magnifiques !
Pour s’exprimer, pour communiquer, pour être en relation bref pour être
humain, la culture est indispensable. Lorsque deux cultures sont trop
différentes, il est facile de considérer l’autre comme inhumain, comme
un ennemi. La culture et le partage de celle-ci sont ce qui nous rend
humains.
La culture est pourtant en danger. Elle est menacée, pourchassée,
interdite. Remplacée par un succédané standardisé.
Étendre sa culture, c’est augmenter son vocabulaire, affiner sa
compréhension du monde. La culture sert de support à la manière de voir
le monde. Prêter un livre qu’on aime est un acte d’amour, d’intimité.
C’est littéralement se mettre à nu et dire : « J’aimerais que nous ayons
une compréhension mutuelle plus profonde ». C’est magnifique !
Mais combien de temps cela sera-t-il légal ? Ou même techniquement
possible ? Une fois l’auteur mort, son œuvre disparait pendant 70 ans,
car, pour l’immense majorité d’entre eux, il n’est pas rentable de les
réimprimer et de payer les droits aux descendants. Nous tuons donc la
culture avec l’auteur.
La transmission est pourtant indispensable. La culture se nourrit,
évolue et se transforme grâce aux interactions, aux échanges. Or les
interactions sont désormais surveillées, monétisées, espionnées. Du
coup, elles sont fausses, truquées, inhumaines. Les comptes Twitter et
LinkedIn sont majoritairement des faux. Les likes Facebook s’achètent à
la pelle. Les visites sur votre site web sont des bots. Les contenus
Tiktok et YouTube sont de plus en plus générés automatiquement. Les
nouvelles dans les grands médias ? Des journalistes sous-payés (non,
encore moins que ça) qui sont en compétition avec des algorithmes pour
voir le contenu qui rapportera le plus de clics. Les rédactions sont
désormais équipées d’écrans affichant en temps réel les clics sur chaque
contenu. Le job des journalistes ? Optimiser cela. Même le code Open
Source est désormais généré grâce à Github Copilot. Ces algorithmes se
nourrissent de contenu pour en générer de nouveaux. Vous la voyez la
boucle ? Le « while True » ?
Pendant des millénaires, notre cerveau était plus rapide que les moyens
de communication. Nous apprenions, nous réfléchissions. Pour la première
fois dans l’histoire de l’information, notre cerveau est désormais le
goulot d’étranglement. C’est lui l’élément le plus lent de la chaîne !
Il ne peut plus tout absorber. Il se gave et s’étouffe !
Lorsque nous sommes en ligne, nous alimentons cet énorme monstre qui se
nourrit de nos données, de notre attention, de notre temps, de nos
clics. Nous sommes littéralement la chair exploitée du film Matrix. Sauf
que dans Matrix, les corps sont nourris, logés dans leur cocon alors que
nous bossons et payons pour avoir le droit d’être exploités par cette
gigantesque fabrique d’attache-trombones.
Vous connaissez l’histoire de la fabrique d’attache-trombones ? C’est un
concept inventé par le chercheur Nick Bostrom dans un papier intitulé
« Ethical Issues in Advanced Artificial Intelligence ». Le concept est
que si vous créez une intelligence artificielle en lui demandant de
fabriquer le plus possible d’attache-trombones le plus rapidement
possible, cette intelligence artificielle va rapidement s’arranger pour
éliminer les humains qui pourraient la ralentir avant de transformer la
planète entière en une montagne d’attache-trombones, ne gardant des
ressources que pour coloniser d’autres planètes afin de les transformer
en attache-trombones.
L’article de Nick Bostrom sur les attache-trombones.
https://nickbostrom.com/ethics/ai
Dans une conférence de 2018, l’auteur de science-fiction Charlie Stross
a montré qu’il n’était pas nécessaire d’attendre des intelligences
artificielles très avancées pour voir se poser le problème. Qu’une
entreprise est, par essence, une fabrique d’attache-trombones : une
entité dont le seul et unique objectif est de générer de l’argent,
quitte à détruire ses créateurs, l’humanité et la planète dans la
foulée.
La conférence de Charlie Stross.
http://www.antipope.org/charlie/blog-static/2018/01/dude-you-broke-the-futu…
Le concept est parfaitement illustré par cette magnifique scène dans
« Les raisins de la colère » de John Steinbeck où un fermier s’en prend
à un représentant de la banque qui l’exproprie de son terrain. Il veut
aller tuer le responsable de son expropriation. Le banquier lui dit
alors : « La banque a une volonté à laquelle nous devons obéir même si
nous sommes tous opposés à ses actions ». Bref, une fabrique d’attache-
trombones.
La fabrique d’attache-trombones nous fait dépenser, devenir des zombies.
Vous avez déjà vu un zombie ? Moi oui. Quand je fais aller la sonnette
de mon vélo face à des gens qui tendent un téléphone au bout de leur
bras. Ils sont dans un monde virtuel. Ils ont même délégué leur sens
auditif à Apple avec ces écouteurs qui ne se retirent plus et qui ont la
faculté de transmettre le son réel dans l’oreille. En mettant Apple
comme intermédiaire. Comme dans Matrix, les gens vivent dans un monde
virtuel. Ça a juste commencé par l’audition au lieu des gros casques
devant les yeux comme on l’imaginait.
Pour nous échapper de la fabrique, pour ne pas être transformés en
attache-trombones, nous devons créer, entretenir et occuper des espaces
réservés aux humains. Pas des algorithmes. Pas des entreprises. Des
humains. Et posez-moi ce smartphone qui vous fait littéralement perdre
20 points de QI. Ce n’est pas une blague : quand on dit que les
entreprises se nourrissent de notre temps de cerveau, c’est littéral. On
perd littéralement l’équivalent de 20 points de QI par le simple fait
d’avoir un téléphone à proximité. Le simple son d’une notification
distrait autant un conducteur que de ne pas regarder la route pendant
une dizaine de secondes. Ces engins nous rendent cons et nous tuent ! Ce
n’est pas une image.
Article « The Mere Presence of One’s OwnSmartphone Reduces Available
Cognitive Capacity ».
https://www.journals.uchicago.edu/doi/epdf/10.1086/691462
« La fabrique du crétin digital », de Michel Desmurget
https://www.seuil.com/ouvrage/la-fabrique-du-cretin-digital-michel-desmurge…
Vous avez remarqué comme la déshumanisation du travail nous force de
plus en plus à agir comme des automates, comme des algorithmes ?
Métropolis, de Fritz Lang, et les Temps Modernes, de Charlie Chaplin,
dénonçait l’industrialisation qui transformait nos corps en outils au
service de la machine. 100 ans plus tard, c’est exactement pareil avec
les cerveaux. On les transforme pour les mettre au service des
algorithmes. Algorithmes qui, eux, prétendent se faire passer pour des
humains. Nous sommes en train de fusionner l’homme et la machine d’une
manière qui n’est pas belle à voir.
Ce qui fait l’humain, c’est sa diversité, sa différence d’un individu à
l’autre, mais aussi d’un moment à l’autre. Quel est le connard qui pense
sérieusement que comme t’as envoyé un jour un mail à une entreprise,
cinq ans plus tard tu souhaites être spammé tous les jours avec leur
newsletter ? Je n’invente rien, ça m’est arrivé récemment. L’humain
évolue et la culture humaine doit être diverse. Comme la nourriture. Qui
pense que manger tous les jours au macdo au point d’en vomir est une
bonne idée ? Alors pourquoi accepte-t-on de le faire pour notre
cerveau ?
L’archétype de l’industrialisation et de l’uniformisation de la culture
est pour moi représenté par les superhéros. On réduit la culture à un
combat entre exégètes Marvel ou DC. Ce n’est pas anodin. Vous avez déjà
réfléchi à ce que représente un superhéros ? C’est littéralement un
milliardaire avec des superpouvoirs innés. Il est supérieur au peuple.
Il est également son seul espoir. Il est parfois injustement mal
compris, car il est bon, même quand il dézingue toute une ville et ses
habitants. Ce sont juste des dommages collatéraux. Le peuple a juste le
droit de la fermer. C’est littéralement l’image du monde qu’ont les
milliardaires d’eux-mêmes. À titre de comparaison, dans les années 90,
la mode était aux films catastrophes. La terre était en danger et les
humains normaux (on insistait sur la normalité, sur le fait que leur
couple allait mal, qu’ils étaient blancs ou bien Will Smith)
s’associaient pour accomplir des actions héroïques et sauver la terre
d’un ennemi figurant la pollution. Les héros de Jurassique Park? Des
gamins normaux et des scientifiques un peu dépassés. Aujourd’hui,
l’humain normal a juste le droit de fermer sa gueule et d’attendre qu’un
milliardaire vienne le protéger. Sans milliardaire, l’humain normal est
forcé de se battre contre les autres normaux, car les milliardaires nous
ont appris que la collaboration était morte ces 20 dernières années. Ils
nous ont enseigné à voir tout humain comme un ennemi, un concurrent
potentiel et à tenter d’accaparer ce qu’on peut avant une destruction
finale. C’est ce qu’on appelle le survivalisme.
Cette vision du monde, nous la devons à la monopolisation de la culture.
À la monoculture. Mais il y’a pire ! La culture indépendante est devenue
illégale, immorale. Les gens s’excusent de pirater, de partager. À cause
d’une des plus grosses arnaques intellectuelles : la propriété
intellectuelle. Un concept fourre-tout assez nouveau dans lequel on
balance brevets, secrets commerciaux, copyrights, trademarks…
L’intellect est un bien non-rival. Si je partage une idée, cela donne
deux idées. Ou 300. Au plus on la partage, au plus la culture croît.
Empêcher le partage, c’est tuer la culture. Les fabriques d’attache-
trombones ont même réussi à convaincre certains artistes que leurs fans
étaient leurs ennemis ! Qu’empêcher la diffusion de la culture était une
bonne chose. Que le fait qu’ils crèvent de misère n’était pas dû aux
monopoles, mais au fait que les fans se partagent leurs œuvres. Spotify
reverse aux artistes un dixième de centime par écoute, mais les pirates
seraient responsables de l’appauvrissement des artistes. Pour toucher
l’équivalent de ce qu’il touchait avec une vente de CD, vous devez
écouter chaque chanson de l’album un millier de fois sur Spotify !
Le libre a tenté de répliquer avec les licences. GPL, Creative Commons.
Mais nous sommes trop gentils. Fuck les licences ! Partagez la culture !
Diffusez-la ! Si vous le faites de bon cœur, partagez entre êtres
humains. Boycottez Amazon et tentez de découvrir autour de vous des
artistes locaux, indépendants. Partagez-les. Diffusez-les. Écrivez des
critiques, filmez des parodies. Vous connaissez JCFrog et ses vidéos ?
Et bien c’est exactement ça la culture humaine. C’est magnifique. C’est
génial.
Les vidéos de JCFrog
https://aperi.tube/a/jcfrog/videos
Ne dites plus « Je veux juste me vider la tête avec une série débile ».
On ne se vide pas la tête. On la remplit. Avec de la merde industrielle
ou du bio local artisanal, au choix. Faites des références. L’autre
jour, j’ai vu sur Mastodon quelqu’un parler de son trajet dans le métro
à Paris : « J’ai l’impression d’être dans Printeurs ! ». C’est le plus
beau compliment qu’on puisse à un auteur. Merci à cette personne !
Dans Printeurs, tout est publicité. Ce n’est pas un hasard. Vous avez vu
comme tout ressemble à une publicité désormais ? Comme le moindre film,
le moindre clip vidéo en adopte les codes ? Comme chaque vidéo YouTube
n’a plus qu’un objectif : vous faire vous abonner. Fabriquer des
attache-trombones.
La culture bio et libre n’est pas une culture de seconde zone. Elle
n’est juste pas standard. Et c’est tout son intérêt.
Pour exister, la culture libre a besoin de plateformes libres. Les
plateformes propriétaires ont été conçues par le marketing pour le
marketing. Pour vendre des cigarettes et de l’alcool à des gamins de
10 ans (c’est la définition du marketing. C’est juste leur métier de
prétendre qu’ils font autre chose. Comme disait Bill Hicks, si vous
travaillez dans le marketing, « please kill yourself »). Une fois qu’on
fume, le marketing cherche à nous prétendre que c’est notre liberté et
nous faire oublier que nous polluons afin que nous perdions encore plus
de libertés et que nous polluions encore plus. Comme l’alcoolique boit
pour oublier qu’il est alcoolique, nous consommons pour oublier que nous
consommons. Le simple fait d’être sur une plateforme marketing nous
force donc à faire du marketing. Du personal branding. De l’engagment.
Des KPI. Promouvoir la culture libre sur Facebook, c’est comme aller
manifester pour le climat en SUV. Oui, mais j’ai un vélo électrique dans
le coffre, je suis écolo ! Oui, mais Facebook, Insta, c’est là que tout
le monde est ! Non, c’est là que sont certains. Mais c’est sûr que sur
Facebook, on ne trouve que des gens qui sont… sur Facebook. Il y’a des
milliards de gens qui n’y sont pas, pour des raisons très diverses. La
manière la plus simple et la plus convaincante de lutter contre ces
plateformes est de tout simplement ne pas y être.
Les plateformes libres existent. Comme un simple blog. Mais elles ont
besoin de choses à raconter, d’histoires. Le mot « libre » à lui tout
seul raconte une histoire. Une histoire qui peut faire peur, être
inconfortable. Alors on a essayé de dépolitiser le libre, de l’appeler
« open source », de le dépouiller de son histoire. Le résultat, il est
dans votre poche. Un téléphone Android tourne sur un Linux open-source.
Pourtant, c’est le pire instrument de privation de liberté. Il vous
espionne, vous inonde de publicités, vous prive de tout contrôle. RMS
avait raison : en renommant le libre « open source », nous avons fait
une croix sur la liberté.
La leçon est que la technologie ne peut pas être neutre. Elle est
politique par excellence. Se priver de raconter des histoires pour ne
pas être politique, c’est laisser la place aux autres histoires, à la
publicité. C’est prétendre, comme le disaient Tatcher et Reagan, qu’il
n’y a pas d’alternative. Je le disais, mais je gardais moi-même mon
compte Facebook. Cela me semblait indispensable. J’ai eu du mal à le
supprimer, à me priver de ce que je croyais être un outil
incontournable. À la seconde où le compte a été supprimé, le voile s’est
levé. Il m’est apparu évident que c’était le contraire. Que pour exister
en tant que créateur, il était indispensable de supprimer mon compte.
J’avais beau dire que je ne l’utilisais pas, le simple fait de savoir
qu’il y’avait plusieurs milliers de followers liés à mon nom me donnait
une illusion de succès. Mes posts avaient beau ne pas avoir d’impact (ou
très rarement), je les écrivais pour Facebook ou pour Twitter. Je me
suis un jour surpris sous la douche à réfléchir en tweets. Je me suis
séché et j’ai effacé mon compte Twitter, effrayé. Je ne faisais que
produire des attache-trombones en vous encourageant à faire de même. Ma
simple présence sur un réseau permettait à d’autres d’y justifier la
leur. Leur présence justifiant la mienne… J’étais plongé dans les écrits
de Jaron Lanier et Cal Newport lorsque j’ai réalisé qu’aucun des deux
n’avait la moindre présence sur un réseau social propriétaire. Je les
lis, j’admire leur pensée. Ils existent. Ils ne sont pas sur les réseaux
sociaux. Ce fut une grande inspiration pour moi…
Il faut casser le « pas le choix » ou « TINA (There’Is No
Alternative) ». Il y’a 8 milliards d’alternatives. Nous les créons tous
les jours, ensemble. Notre rôle n’est pas d’aller convaincre le monde
entier de passer à autre chose, mais de créer des multitudes de cocons
de culture humaine, d’être prêts à accueillir ceux qui sont dégoutés de
leur macdo quotidien, ceux qui, à leur rythme, se lassent d’être
exploités et soumis à des algorithmes publicitaires. Il suffit de voir
ce qui se passe entre Twitter et Mastodon.
Ces plateformes libres, cette culture libre, il n’y a que nous qui
pouvons les préparer, les développer, les faire exister, les partager.
À ceux qui disent que la priorité est la lutter contre le réchauffement
climatique, je réponds que la priorité est à la création de plateformes,
techniques et intellectuelles, permettant la lutte contre le
réchauffement climatique. On ne peut pas être écolo dans un monde
financé par la publicité. Il faut penser des alternatives, les inventer.
Créer des histoires pour sauver la planète. Une nouvelle forme de
culture. Une permaculture !
Mon outil à moi, c’est ma machine à écrire. Elle me libère. Je l’appelle
ma « machine à penser ». À vous d’inventer vos propres outils. (oui,
même Emacs…) Des outils indispensables pour inventer et partager votre
nouvelle culture, ce mélange de code et d’histoires à raconter qui peut
sauver l’humanité avant que nous soyons tous transformés en attache-
trombones !
Merci !
Et don’t forget to subscribe to my channel.
D’ailleurs, je profite de cette conférence contre la publicité pour
faire de la publicité pour mon nouveau livre. Est-ce de la culture libre
? Elle est déjà libre sur libgen.io. Mais pas que ! Car mon éditeur a
annoncé que toute la collection Ludomire (dans laquelle sont publiés mes
livres) passera en 2023 sous licence CC By-SA.
Annonce de la libération de la collection Ludomire
http://www.pvh-editions.com/site/annonce-la-liberation-de-la-collection-lud…
> Photo : David Revoy, Ploum, Pouhiou et Gee dédicaçant lors du Capitole
du Libre à Toulouse le 19 novembre 2022.
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